Statistiques
Les chiffres, variables selon les
sources et les méthodes, tendent vers le
même champs de constatations, même si
ces dernières sont parfois sujettes à
controverses.
On
peut lire dans le préambule de l'étude
sur les violences conjugales, commandée
par le
Ministère français de la Cohésion
nationale, publiée à la
Documentation française ([1]) :
« Résultats de l'enquête sur
l'ensemble des deux années 2003 et
2004 :
-
En France métropolitaine, en
moyenne, une femme meurt tous
les trois jours des suites de
violences au sein du couple. La
moitié subissait déjà des
violences.
-
Un homme meurt tous les quatorze
jours. Dans la moitié des cas,
la femme auteur de l'acte
subissait des violences de sa
part.
-
13 % de toutes les morts
violentes recensées et dans
lesquelles l'auteur a été
identifié ont eu lieu dans le
cadre du couple dont 1 % de cas
d'euthanasie.
-
Un décès sur dix résulte de
coups portés sans intention de
donner la mort. La violence
conjugale préexistait dans deux
sur trois de ces cas.
-
31 % des crimes conjugaux sont
liés à la séparation (commission
par des « ex » ou séparation en
cours)
-
Les actes homicides commis par
des « ex » sont un phénomène
essentiellement masculin,
souvent rural, et toujours avec
la volonté de donner la mort :
95 % des anciens partenaires
auteurs d'homicide sont des
hommes. Alors que la proportion
d'« ex » parmi l'ensemble des
auteurs atteint 10 %, en milieu
rural, ce sont 30 % des
homicides qui concernent
d'anciens partenaires et il
s'agit à 100 % de meurtres dont
55 % étaient prémédités.
-
Dans 25 % des cas, auteurs comme
victimes étaient sans profession
et dans 62 % des couples
concernés, au moins l'un des
deux membres était sans
profession. Le fait que les deux
membres d'un couple exercent une
profession apparaît comme un
élément en partie protecteur.
»